
Un 2e confinement « allégé »: quelles justifications ?
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Série « Coronavirus »Un 2e confinement « allégé »: quelles justifications ?Les critiques à l’égard des caractéristiques « allégées » de ce reconfinement commencent à devenir tranchantes. A
l’AP-HP, Gilles Pialoux, chef de service de maladies infectieuses à Tenon qui a livré un témoignage minutieux du vécu hospitalier du premier confinement, craint que l’on « paye très cher ce
confinement trop léger » ; Djillali Annane, chef de service de réanimation à Garches et ancien conseiller spécial au cabinet de Marisol Touraine, exprime sa colère devant une stratégie de
confinement qui n’est « pas adaptée à la situation, en particulier hospitalière » et « n’a malheureusement rien d’un confinement ». De son côté, William Dab, épidémiologiste et ancien
directeur général de la santé entre 2003 et 2005, affirme que « le confinement allégé ne sera pas suffisant pour casser la courbe épidémique ».Même si le choix stratégique d’un confinement «
aménagé » est fait de la même façon chez nos voisins européens, il reste légitime de l’interroger au vu des critiques croissantes : de quel arbitrage précisément s’agit-il ? Quels sont les
arguments qui justifient ces aménagements ? Quels sont les modes de raisonnement que l’on peut prêter aux décideurs et que signifient-ils ? Une analyse de Mélanie Heard,
enseignante-chercheuse au Centre de Recherches Interdisciplinaires, CRI et coordonnatrice du pôle santé de Terra Nova.Par Mélanie HeardDéléguée générale du think tank Evidences et
responsable du pôle santé de Terra NovaPublié le 10 novembre 2020twitterlinkedinfacebookemailTélécharger la NoteCette publication fait partie de Série « Coronavirus »Voir les
publicationsSynthèse
Les critiques à l’égard des caractéristiques « allégées » de ce reconfinement commencent à devenir tranchantes. A l’AP-HP, Gilles Pialoux, chef de service de maladies infectieuses à Tenon
qui a livré un témoignage minutieux du vécu hospitalier du premier confinement, craint que l’on « paye très cher ce confinement trop léger » ; Djillali Annane, chef de service de réanimation
à Garches et ancien conseiller spécial au cabinet de Marisol Touraine, exprime sa colère devant une stratégie de confinement qui n’est « pas adaptée à la situation, en particulier
hospitalière » et « n’a malheureusement rien d’un confinement ». De son côté, William Dab, épidémiologiste et ancien directeur général de la santé entre 2003 et 2005, affirme que « le
confinement allégé ne sera pas suffisant pour casser la courbe épidémique ».Même si le choix stratégique d’un confinement « aménagé » est fait de la même façon chez nos voisins européens, il
reste légitime de l’interroger au vu des critiques croissantes : de quel arbitrage précisément s’agit-il ? Quels sont les arguments qui justifient ces aménagements ? Quels sont les modes de
raisonnement que l’on peut prêter aux décideurs et que signifient-ils ? Une analyse de Mélanie Heard, enseignante-chercheuse au Centre de Recherches Interdisciplinaires, CRI et
coordonnatrice du pôle santé de Terra Nova.