"une tentative d'étouffer les faits" : une centaine de médias demandent l'accès des journalistes étrangers à gaza | tf1 info


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* Plus de 130 de médias et organisations de défense des journalistes ont demandé jeudi à Israël l'accès "sans restrictions" de la presse internationale à la bande de Gaza. *


Depuis le 7-Octobre 2023, les correspondants étrangers n'ont pas accès au territoire palestinien, une situation "sans précédent dans l'histoire contemporaine des conflits


armés", indiquent les signataires. * À ce jour, près de 200 journalistes ont été tués par l'armée israélienne. Suivez la couverture complète Israël et le Hamas en guerre Ils


élèvent la voix. Plus de 130 médias et organisations de défense des journalistes ont demandé jeudi à Israël "l'accès immédiat" et "sans restrictions" de la presse


internationale à la bande de Gaza, à laquelle les correspondants étrangers n'ont pas accès, sauf exception, depuis le 7-Octobre 2023. "Depuis 20 mois, les autorités israéliennes


refusent aux journalistes hors de Gaza l'accès indépendant au territoire palestinien, une situation sans précédent dans l'histoire contemporaine des conflits armés", ont


indiqué les signataires de cette lettre coordonnée par Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) basé à New York.  > Les journalistes locaux, 


les mieux placés pour rendre compte de la > réalité, sont confrontés à l'exil et à la famine Les signataires "Les journalistes locaux, les mieux placés pour rendre compte de la


réalité, sont confrontés à l'exil et à la famine. À ce jour, près de 200 journalistes ont été tués par l'armée israélienne. Beaucoup d'autres ont été blessés et voient leur


vie constamment menacée parce qu'ils font leur travail : témoigner", poursuit cette lettre signée par notamment par le directeur de l'information de l'Agence


France-Presse, Phil Chetwynd, la directrice de l'agence américaine Associated Press Julie Pace, et le rédacteur en chef du journal israélien Haaretz, Aluf Benn.  Le Syndicat des


journalistes palestiniens a par ailleurs dénoncé jeudi la mort de trois reporters palestiniens - Ismaïl Badah et Souleïman Hajjaj de la chaîne Falestine al-Youm et Samir Rifai de


l'agence Shams - lors de bombardements matinaux près d'un hôpital à l'est de la ville de Gaza.  LES RÉSEAUX SOCIAUX PRIS D'ASSAUT Après plus de deux mois et demi de


blocage, Israël autorise à nouveau depuis le 19 mai l'entrée à Gaza d'une quantité limitée de camions de l'ONU. Cette dernière parle d'une "goutte d'eau"


dans l'océan des besoins des quelque 2,4 millions d'habitants qui sont menacés de famine. Nombre de jeunes Gazaouis, comme Motaz Azaiza (nouvelle fenêtre) ou Bisan Owda (nouvelle


fenêtre), ont quant à eux pris d'assaut les réseaux sociaux, notamment Instagram où ils ont des milliers d'abonnés, afin de raconter la vie des Palestiniens sous les frappes


israéliennes. Israël a aussi fermé les portes de Gaza aux correspondants étrangers, en permettant toutefois à certains de suivre ses soldats pendant de brèves périodes.  > Le monde perd 


sa capacité à voir clairement, à comprendre > pleinement et à réagir efficacement à ce qui se passe Jodie Ginsberg Les grands médias étrangers comptent sur des équipes de journalistes


palestiniens de Gaza, épuisés par 20 mois de bombardement, tandis que d'autres ont réussi à quitter le territoire et suivent la situation à distance grâce à des contacts sur place.


"Lorsque des journalistes sont tués en nombre sans précédent et que les médias internationaux indépendants sont empêchés d'accéder (à Gaza), le monde perd sa capacité à voir


clairement, à comprendre pleinement et à réagir efficacement à ce qui se passe", a renchéri la présidente du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) Jodie Ginsberg. Lire aussi


Gaza : qui sont les 300 artistes qui appellent Londres à bloquer les ventes d'armes à Israël ? "C'est une tentative méthodique d'étouffer les faits, de museler la vérité,


d'isoler la presse palestinienne, et avec elle la population", a écrit de son côté Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans frontières (RSF) dont le dernier classement


sur la liberté de la presse place Israël en 112e place sur 180 pays et les Territoires palestiniens en 163e. ------------------------- Rania HOBALLAH avec AFP