Soutien à la palestine : un enseignant menacé de sanction par le rectorat pour une vidéo à paris

Soutien à la palestine : un enseignant menacé de sanction par le rectorat pour une vidéo à paris


Play all audios:

Loading...

Cette semaine, les personnels du collège Flora Tristan dans le 20e arrondissement de Paris ont réalisé, devant leur établissement, une vidéo dénonçant le génocide à Gaza et interpellant le


gouvernement. Dans un texte lu par plusieurs d’entre eux ils expliquent : _« Nous enseignants et personnels du collège Flora Tristan […] tenons à exprimer notre indignation face aux


massacres des familles de Gaza par le gouvernement israélien. Nous interpellons notre ministre de l’Éducation, nous interpellons nos responsables politiques français, nous interpellons leurs


partenaires européens. Jusqu’à quand laisserons-nous perpétuer ces crimes de masse ? Jusqu’à quand laisserons-nous des jeunes de l’âge de nos élèves mutilés, affamés, privés d’éducation et


de soin ?_ Jusqu’à quand nous contenterons-nous de lire de simples déclarations ? Jusqu’à quand nous empêcherons-nous d’agir comme si nous n’en avions ni le devoir, ni les moyens ? Jusqu’à


quand laisserons-nous l’irrationnel destructeur envahir la sphère politique au risque de n’attendre qu’un temps de réparation juridique lointain et qui aura le goût bien amer de la


culpabilité ? Jusqu’à quand détournerons-nous les yeux ? Au nom de notre devoir de citoyens et d’enseignants, Madame la Ministre, Mesdames et Messieurs les représentants politiques, nous ne


voulons pas attendre. Laissons entrer l’aide humanitaire à Gaza, mettons un terme au génocide ! » Une action de solidarité suite à laquelle un enseignant serait menacé de répression. D’après


le média israélien, une plainte aurait été déposée _« par une élue du 16e »_ et des _« associations juives »_, et un enseignant serait menacé de sanction par le rectorat. >  ?￰゚ヌᄋ ?￰゚ヌᄆ 


?￰゚ヌᄌALERTE INFO - Suite à > la plainte d’une élue du 16e arrondissement de Paris, le rectorat > a décidé de SANCTIONNER le professeur à l’origine de la vidéo > appelant à la fin du


 génocide à Gaza. https://t.co/03b3xMzKVm > pic.twitter.com/CfpSneYwcS >  > — Citizen Média ?￯ᄌマ (@CitizenMediaFR) June 4, 2025 Cette information intervient seulement quelques jours


après les rassemblements en solidarité à l’enseignante de Sens, suspendue depuis le mois de mars, après avoir tenu une minute de silence en hommage aux victimes gazaouies. Face à la colère


suscitée par cette répression, plusieurs expressions de soutien à l’enseignante mais aussi de solidarité avec la Palestine se sont exprimées ces dernières semaines. De fait, l’institution


cherche ainsi à durcir la répression pour museler toujours plus les enseignants. Dans un contexte de regain de la mobilisation en soutien à la Palestine comme l’ont illustré le rassemblement


réussi du 25 mai à Paris, la mobilisation des dockers de Fos-sur-mer, cette offensive répressive vise également à tuer dans l’œuf toute mobilisation même embryonnaire qui pourrait germer


dans le secteur enseignant mais également parmi les élèves. Une répression politique d’ailleurs assumée par Elisabeth Borne ce jeudi matin sur _RTL_, en s’appuyant sur le très flou _« devoir


de réserve »_ et la _« neutralité »_, imposés aux enseignants. Dans les faits, l’Éducation nationale emboîte ainsi le pas à la criminalisation de la solidarité à la Palestine menée par le


gouvernement, à travers les dissolutions d’organisations comme le Collectif Palestine Vaincra ou Urgence Palestine et la Jeune Garde, les procès en « apologie du terrorisme » intentés aux


militants syndicaux et politiques comme Jean-Paul Delescaut, Anasse Kazib ou Rima Hassan, ou les interdictions de manifester. Face à la criminalisation du soutien à Gaza, il y a urgence à


opposer un front large et déterminé pour mettre un terme à cette répression, obtenir la relaxe pour tous les réprimés, et dénoncer la complicité du gouvernement et des puissances


impérialistes dans le génocide.