Quelle collection d'art pour le futur II ? Événement / Colloque

Quelle collection d'art pour le futur II ? Événement / Colloque


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Intervenants : Fabrice Hergott, Bérengère de Thonel d’Orgeix, Alexandre Gurita, Bernard Blistène, Béatrice Josse, Ghislain Mollet-Viéville, Robert Storr, Alexandre Bohn, Jacques Salomon,


Sébastien Faucon,  Jean-Baptiste Farkas, Emma McCormick-Goodhart, Heinz-Norbert-Jocks.


*Ce colloque s’inscrit dans la continuité d’une rencontre proposée en octobre 2011 par la Biennale de Paris au Queens Museum of Art à NewYork.


10h – 10h05 : Ouverture du colloque                                                                                                                               


Alexandre Gurita se définit comme stratège dans le secteur de l’art. Cette position désigne un artiste qui se dispense des objets ou des œuvres d’art et qui recourt à des stratégies pour


modifier l’idée de l’art. Sans raisonnement linéaire, il prend en compte l’environnement avec lequel il compose. Alexandre Gurita opère sous l’identité de la Biennale de Paris dont il est le


directeur. La Biennale de Paris peut être qualifiée comme un « monde de l’art parallèle, souterrain et hors-la-loi ». Elle identifie et défend des pratiques invisuelles. L’invisuel n’est


pas le contraire du visuel. Il est visible, mais pas en tant qu’art. Les pratiques invisuelles se manifestent donc autrement que sous forme d’image, d’œuvre et d’objet d’art.


Après une double formation en droit et en histoire de l’art (Ecole du Louvre et Université), Béatrice Josse devient la première directrice du Frac lorraine à Metz en 1993. À l’initiative des


travaux d’installation au 49 nord 6 est, elle y programme désormais les expositions et événements thématiques traitant des sujets politico-poétiques (www.fraclorraine.org). Elle développe


des projets personnels en rapport avec la performance et le spectacle vivant : A Space for Live Art (Belgique, France, Royaume-Uni, Slovénie, Finlande, Allemagne, Pologne et Espagne)


(www.aspaceforliveart.org), chargée de programmation : Tempo Festival à Rio de Janeiro, Biennal de Santiago de Chile, Alternativa à Gdanz. Le croisement des connaissances ainsi qu’un intérêt


particulier pour les approches sensibles font de la programmation du Frac lorraine un véritable espace d’expérimentation. Par l’invitation d’écrivains, musiciens, scientifiques,


psychanalystes, philosophes et autres passeurs d’idées, de nombreux thèmes d’actualité sont ainsi traités depuis le genre, le post-colonialisme, l’éco-féminisme.


Depuis 1975, son agence d’art est ouverte uniquement sur rendez-vous pour toute information concernant l’art minimal & conceptuel jusque dans ses développements aujourd’hui. Son but : faire


intervenir différentes instances au sein de notre société pour mettre à jour les modalités de production, de diffusion, d’acquisition et d’actualisation d’œuvres dont l’originalité demande


des principes inédits de présentation et d’activation. Avec lui, l’objet d’art n’est plus l’objet de l’art ! C’est pour défendre ces pratiques qui sortent du cadre habituel des lieux de


l’art, qu’il a initié la profession d’agent d’art, manifestant par là son intérêt pour la gestion de l’art dans ses rapports avec la société. Depuis 1994, son appartement de la rue Beaubourg


(occupé entre 1975 et 1992) a été reconstitué à l’identique et est présenté en permanence avec sa collection autour de l’art minimal & conceptuel au Musée d’Art Moderne et Contemporain de


Genève (Mamco). En permanence, il présente les certificats, avertissements, enregistrements, fiches techniques, procurations, protocoles, etc. mis en jeu par l’art actuel. Dans ces


documents, la question du statut de l’art, tant sur le plan matériel qu’intellectuel, est largement prise en compte pour les interprétations des œuvres en fonction d’un temps et d’un lieu


donné.


Après des études d’histoire de l’art à l’Ecole du Louvre, critique d’art de 1991 à 2006 - ses textes ont été publiés dans des catalogues ainsi que dans Revue Noire (Paris), Le Journal des


Expositions (Paris), Mouvement (Paris)…-, conférencier membre du service culturel de la Galerie Nationale du Jeu de Paume,  il a été conseillé pour les arts plastiques au Conseil Général de


la Meuse. Il dirige depuis septembre 2007 le Fonds Régional dʼArt Contemporain Poitou-Charentes. S’adjoignant, au sein des comités techniques d’acquisition, les expertises de Yann Chevalier


(responsable art contemporain puis directeur, Le Confort Moderne, Poitiers), Julie Crenn (critique d’art et commissaire indépendante), Frank Lamy (critique d’art, commissaire indépendant et


chargé des expositions temporaires au Mac/Val) , Enrico Lunghi (directeur artistique du Casino Luxembourg puis directeur du MUDAM, Luxembourg), Stephen Wright (théoricien de l’art,


enseignant à l’EESI, Angoulême et à la Oslo National Academy of the Arts), Alexandre Bohn permet au FRAC Poitou-Charentes d’acquérir des œuvres qui, croisant une pensé de l’indétermination


du statut de l’artiste et de l’œuvre et l’expression d’une critique sociale, questionnent corolairement l’être et le devenir de ces objets culturels que sont la collection et l’exposition.


Ainsi la collection du FRAC Poitou-Charentes, comptant des œuvres séminales de Marcel Duchamp (Boîte en valise), Les ready-made appartiennent à tout le monde® (Publicité, publicité (histoire


de l’art cherche personnages ou encore Martin Tupper (Show Room Collection Yoon Ja et Paul Devautour), s’est-elle récemment enrichie d’œuvres de Karen Andreassian, Edouard Boyer, Emilie


Perotto, Bernard Brunon / That’s Painting productions, Ludovic Chemarin©…


Myriam et Jacques Salomon sont des amateurs, s'intéressant dès la fin des années 60 et 70 à l'art minimal et conceptuel. Ils ont connu personnellement les artistes novateurs de cette époque


charnière, rupture dans l'histoire de l'art moderne. Ils ont poursuivi leur collection par l'acquisition d’œuvres, photos, vidéo, installations, illustrant les concepts de langage, de


regard, de commentaires sur l’histoire de l’art et de questionnement sur l’identité de l’artiste. Ils s’intéressent ces dernières années aux créations plus novatrices, à la suite notamment


de Philippe Thomas : l'art et la société, l'artiste entrepreneur, la proposition et la mise en place de protocoles, l'art immatériel... mettant en question les formes d'art traditionnelles.


Sébastien Faucon est, depuis 2009, responsable des collections contemporaines au CNAP (Centre National des Arts Plastiques). Après des études en histoire et histoire de l’art, il a travaillé


au Musée National d’Art Moderne - Centre Pompidou (2003-2006), puis au Ministère de la Culture et de la Communication comme conseiller pour les arts plastiques à la Drac Lorraine


(2006-2008). Ces recherches se portent plus particulièrement sur les approches transdisciplinaires associant étroitement aux arts plastiques les formes live notamment autour du son et de la


performance. Il a été, entre autres, commissaire de la manifestation Diagonales : son, vibration et musique en 2010,  des expositions Collector au Tri Postal Lille en 2011; La Permanence 


durant toute l'année 2014 au Musée de la Danse à Rennes avec Boris Charmatz, l’exposition performative Des choses en moins, des choses en plus au Palais de Tokyo avec Agnès Violeau, et


dernièrement l'exposition Laisser les sons aller ou ils vont au FRAC Franche-Comté.


Des IKHÉA©SERVICES et des services Glitch tels qu’Atelier H.S., L’annulation d’espaces, Ceinture !, Perdre son temps ou encore Slowmo appartiennent à des collections publiques ou privées.


Comment ces services fonctionnent-ils dans de tels cadres et que permettent-ils d’inédit au sein des collections ? »


Pour Jean-Baptiste Farkas, la pratique de l’art doit questionner, en vue de les problématiser, les notions que sont l’artiste, l’œuvre ou le lieu de sa monstration. Son activité consiste à


offrir des modes d’emploi pouvant être mis en pratique, là où ordinairement on attend d’un artiste une œuvre finie et exposée. Au travers de ses services, il invite quiconque à accomplir des


tâches précises dont le principe d’efficacité est inversé : mettre hors d’usage un fragment d’habitat, ralentir la cadence d’un travail ou encore mentir. Ni « performances », ni «


happenings » et ne relevant pas de ce que l’on nomme communément « art participatif » ou encore « art relationnel », articulés autour des notions d’usage et de prestation, les services de


Jean-Baptiste Farkas souhaitent conquérir le terrain de la réalité quotidienne et susciter des questionnements sur les normes comportementales autant que sur les normes artistiques


elles-mêmes. Selon Jean-Baptiste Farkas, pour agir, pour « opérer dans le monde réel », il est indispensable de se délester de tout ce qui pourrait s’apparenter à des effets de style pour


offrir à l’œuvre l’opportunité de s’éparpiller et de s’infiltrer là où on ne l’attend pas.


Emma McCormick-Goodhart est une artiste basée à Paris. Son travail s’engage avec la notion de la voix et de son énonciation par la diffusion de la radio et la mise en scène de conférences


performatifs.


Heinz-Norbert Jocks, né à Düsseldorf, a fait ses études en philosophie et littérature allemande. Il est auteur, curateur, correspondant de la revue d’ art Kunstforum International et éditeur


des numéros spéciale comme «Arrive à Beijing» , «La Sainte Pouvoir des collectionneurs» et aussi un de 4 fondateurs de la méta collective «The collective Eye».


Découvrez les collections de tous les musées de la ville de Paris.