
« Je vis comme une nomade » : la chanteuse Gala privée des droits de Freed from Desire durant 30 ans
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« Je vis comme une nomade » : la chanteuse Gala privée des droits de Freed from Desire durant 30 ans Par Simon Pierre Le 8 avril 2025 à 23h11 Suivre Sujets chanteuse musique Lire dans l’app
Copier le lien Lien copié Mail Facebook X Linkedin Messenger WhatsApp Grâce au soutien du manager Ben Mawson (TaP Music), la chanteuse Gala Rizzato a pu récupérer en 2023 les droits son tube
emblématique, Freed from Desire. Balkis Press/ABACA Dans une interview accordée à Paris Match, l’Italienne Gala Rizzatto a dénoncé l’iniquité d’un contrat, signé naïvement avec son ancien
producteur au début de sa carrière.
Passer la publicité Passer la publicité Publicité Elle a fait danser la planète entière avec Freed from Desire, hymne pop et aujourd’hui scandé dans les stades de football du monde entier.
Pourtant, à 49 ans, Gala Rizzatto n’a pas de domicile fixe ni de fortune. « Je n’ai pas de quoi m’acheter un appartement », confie-t-elle dans un entretien à Paris Match. Derrière l’icône
des années 1990 se cache une artiste meurtrie par un contrat signé à ses débuts, qui l’a privée de ses droits et de ses revenus pendant près de trente ans.
À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour « On imagine que je vis sous les cocotiers, aux Bahamas, et que je sirote un cocktail tous les jours sur la plage, en comptant mes
millions. Eh bien non ! Je vis comme une nomade. Ces six dernières semaines, j’ai changé quatre fois d’adresse ! », déclare-t-elle. Âgée de 49 ans et vivant sans moyens financiers à
Brooklyn, la chanteuse Gala a enfin réussi à reprendre possession des droits de sa chanson grâce au soutien du manager Ben Mawson (TaP Music), connu pour représenter Dua Lipa et Lana Del
Rey. Ce dernier a engagé un bras de fer juridique qui a conduit l’ancien producteur de la chanteuse à céder sa maison d’édition musicale selon Paris Match .
Son titre Freed from Desire, enregistré en 1996, est devenu un hit planétaire. « Je n’y étais pas du tout préparée. J’adore enregistrer dans les studios, chanter devant 50 000 personnes,
mais je ne suis pas comme Madonna, qui a toujours voulu être connue », explique la chanteuse à Paris Match. Mais derrière le succès, Gala dénonce « un contrat outrageusement injuste » avec
Max Moroldo, ancien patron du label Do-It-Yourself. « Tout était flou, les droits d’auteur extrêmement bas. Et il a fait ce qu’il voulait (...) j’étais payée comme il l’entendait. Et j’ai
aussi découvert ma signature sur des contrats dont je n’ai aucun souvenir. Je n’étais pas stupide, j’étais ignorante », ajoute-t-elle.
Durant les années qui suivent le succès de Freed from Desire, Gala tente de renégocier les termes de son contrat. Mais le producteur s’y oppose. À la mort de Steve Fargnoli, manager de
Prince qui avait accepté de l’aider, Gala se tourne vers Universal Music, espérant qu’un grand label l’aidera à relancer sa carrière. Mais la major ne fait rien pour défendre ses intérêts
dans le litige avec Do It Yourself. Face au manque de soutien des grandes maisons de disques, Gala fonde son propre label, Matriarchy Records, conçu comme une structure indépendante,
féminine et engagée. Ce label lui permet de sortir ses nouveaux titres librement, mais elle ne détient toujours pas les droits de son tube emblématique.
« J’ai continué à me battre à la tête de ma petite entreprise vingt ans durant. Pendant très longtemps, ma boîte, c’était moi et mon téléphone », explique-t-elle. La chanteuse effectue des
réservations à des événements sous un faux nom pour faire croire qu’elle a un manager et sort plusieurs titres au succès modéré. Pendant ce temps, Freed from Desire continue sa route et
devient un hymne chanté dans les stades de foot, comme à l’Euro 2016 en France. Lors de la coupe du monde 2018, le titre résonne dans le vestiaire des bleus après chaque victoire.
Aujourd’hui, après des années de lutte, Gala va enfin profiter du succès de Freed from Desire. Grâce à la récupération de ses droits et au réenregistrement officiel de son tube emblématique,
elle perçoit désormais les revenus liés à son exploitation. Elle l’a notamment interprétée au Parc des Princes en août 2024, à l’occasion de la finale olympique de football. Le 29 mars,
elle chantait au Kai Tak Sports Park, un stade de 50 000 places à Hongkong, à la mi-temps d’un match de rugby. « Le public a redonné vie à cette chanson. J’ai toujours cru à la force de son
message. Pour moi, ce n’est que justice », déclare-t-elle.