Coran volé et brûlé dans une mosquée près de lyon : un suspect «psychologiquement fragile» arrêté

Coran volé et brûlé dans une mosquée près de lyon : un suspect «psychologiquement fragile» arrêté


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CORAN VOLÉ ET BRÛLÉ DANS UNE MOSQUÉE PRÈS DE LYON : UN SUSPECT «PSYCHOLOGIQUEMENT FRAGILE» ARRÊTÉ Un homme s’est introduit dans la mosquée Errahma de Villeurbanne dans la nuit de dimanche à


lundi pour y voler le livre saint de l’Islam, ont annoncé des responsables cultuels. Le suspect a été interpellé mardi soir. Publicité _«Un acte islamophobe d’une lâcheté révoltante»_. Un


Coran a été volé et brûlé dans la mosquée Errahma de Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, ont annoncé mardi ses responsables dans un communiqué consulté par _Le Figaro_. Ils ont déposé


plainte et une enquête a été ouverte, a indiqué une source policière à l’AFP. _«Un individu s’est introduit dans la salle de prière. Il s’est emparé d’un exemplaire du Saint Coran, l’a


incendié, puis a déposé les restes calcinés à l’extérieur de l’édifice avant de prendre la fuite»_, précise le Conseil des mosquées du Rhône (CMR). Le suspect, un majeur dont l’âge n’a pas


été précisé, qualifié de _«psychologiquement fragile»_, a été interpellé mardi soir, peu avant 21h00, à Villeurbanne. Né à Abidjan en 1998, le suspect est de nationalité française indique


une source bien renseignée au _Figaro. _Il était placé sous curatelle et a effectué plusieurs séjours en psychiatrie, selon une information de BFM_ _confirmée au_ Figaro. _Identifié sur les


images de vidéosurveillance, le suspect a rapidement été interpellé par les policiers, qui sont allés le cueillir à son domicile, nous ont indiqué plusieurs sources proches du dossier. Il


serait bien connu de la police pour des faits de droit commun. _«Cette personne semble malade et, comme d’autres, elle utilise ce moyen pour exister»_, regrette Kamel Kabtane, le président


du CMR, auprès du _Figaro_. Il dit craindre d’autres faits du même type. Satisfait du soutien reçu par les pouvoirs publics, il appelle à la sécurisation des lieux de cultes musulmans. «LA


PISTE D’UN ACTE ANTIRELIGIEUX» Les faits se seraient produits aux alentours de 3h45 du matin lundi, _«soit une vingtaine de minutes avant l’appel à la première prière»_, déclare le CMR. Le


suspect est entré dans la mosquée et a eu un échange avec un fidèle qui lui a demandé d’enlever ses chaussures, a précisé à l’AFP une source policière. Il n’y a pas eu de violence mais en


ressortant, il s’est emparé d’un Coran mis à la disposition des fidèles et _«l’aurait brûlé dans la rue»_, a-t-elle ajouté. Il n’y a pas eu d’appel à la police, qui a découvert les faits


parce que le trésorier de la mosquée a porté plainte mardi, selon cette source. _«Le fidèle témoin de l’incendie avait éteint les flammes sans donner l’alerte parce qu’il n’avait pas réalisé


ce qui s’était passé»_, a expliqué Kamel Kabtane, le recteur de la Grande mosquée de Lyon. _«Il en a finalement parlé aux responsables qui ont consulté ce mardi les images de


vidéosurveillance et porté plainte»_, a-t-il précisé. Une enquête a immédiatement été ouverte _«pour identifier au plus vite l’auteur» _et ses motifs, a déclaré la source policière, _«la


piste d’un acte antireligieux»_ étant privilégiée. En fin d’après-midi, mardi, deux policiers en civil sont sortis de la mosquée Errahma (La Miséricorde, en arabe), un grand bâtiment moderne


aux murs beige clair ornés de fenêtres à moucharabieh, ont constaté des journalistes de l’AFP. À l’intérieur, la salle des prières, d’un blanc immaculé, était vide à moins d’une heure de la


prière du coucher du soleil. «CLIMAT PRÉOCCUPANT» Il s’agit d’un _«acte islamophobe d’une extrême gravité (...) dans un contexte déjà marqué par les violences à l’encontre de notre


communauté»_, ont dénoncé les responsables de la mosquée Errahma sur son site internet. _«Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette profanation odieuse, qui constitue une atteinte


grave à la dignité des fidèles et aux principes fondamentaux de notre République,_ ajoute le communiqué du CMR. _«Nous assurons nos concitoyens musulmans dans le Rhône de toute l’attention


de l’État et de son soutien face aux actes haineux dont ils sont la cible»_, a déclaré dans un communiqué la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, en assurant être en


contact _«avec les représentants de la communauté pour prendre les mesures de sécurité nécessaires»_. Le maire socialiste de la commune, Cédric Van Styvendael a dénoncé sur le réseau Bluesky


_«un acte islamophobe de plus que je condamne avec fermeté»_. _«Je veux assurer de mon soutien l’ensemble des fidèles de la mosquée»_, a-t-il souligné. _«Il s’agit d’un acte islamophobe,


d’une profanation volontaire, nourrie par des discours délétères que l’on entend depuis des semaines jusque dans la bouche des plus hauts responsables de l’État»_, a pour sa part attaqué le


député LFI local, Gabriel Amard. _«Ce geste ignoble s’inscrit dans une série d’agressions haineuses qui témoignent d’un climat préoccupant et de plus en plus hostile envers les citoyens de


confession musulmane en France», _poursuit le CMR. Et de mettre en perspective cet acte avec le meurtre d’Aboubakar Cissé, dans une mosquée du Gard fin avril. Les trois premiers mois de 2025


ont enregistré une augmentation des actes antimusulmans de 72% par rapport à la même période en 2024, avec 79 cas recensés, selon un décompte du ministère de l’Intérieur.