
«le bâtiment le plus dangereux du royaume-uni» : une fuite de liquide radioactif sur une centrale nucléaire suscite l’inquiétude
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À Sellafield, la centrale nucléaire, inaugurée en 1956, a cessé de produire de l’électricité en 2003, mais le site abrite des bâtiments contaminés, des installations vieillissantes et des
déchets non-traités. Publicité Le démantèlement du site nucléaire de Sellafield, dans le nord-ouest de l'Angleterre, progresse trop lentement et une fuite de liquide radioactif
d'un des bâtiments de stockage de déchets pourrait se poursuivre jusqu'aux années 2050, a averti mercredi 4 juin 2025 un rapport parlementaire. À Sellafield, la centrale nucléaire,
inaugurée en 1956, a cessé de produire de l'électricité en 2003, mais le site abrite des bâtiments contaminés, des installations vieillissantes et des déchets non-traités, dont des
matières dangereuses provenant de l'ensemble de l'industrie nucléaire britannique. Dans un rapport publié mercredi, le Public Account Committee, commission parlementaire chargée de
surveiller les dépenses publiques, critique le rythme des travaux de démantèlement, citant des exemples de «_manquements, dépassements de coûts et des préoccupations continues en matière de
sécurité_». En particulier, les parlementaires soulignent qu'un des bâtiments de stockage de déchets radioactifs laisse s'échapper depuis 2018 un liquide contaminé à un rythme
capable de «remplir une piscine olympique tous les trois ans». «LE BÂTIMENT LE PLUS DANGEREUX DU ROYAUME-UNI» Le bâtiment en cause, baptisé MSSS et qui héberge des déchets issus des
réacteurs d'ancienne génération Magnox, a été décrit comme «le bâtiment le plus dangereux du Royaume-Uni» par l'Autorité britannique de démantèlement nucléaire, la NDA. La NDA a
reconnu que la fuite représentait un «gros problème environnemental» et que la réparer était de «la plus haute priorité», mais indique que «_les particules radioactives sont contenues dans
le sol et ne présentent pas de risque pour le public_». Selon le rapport parlementaire, la plupart des objectifs annuels d'extraction des déchets des bâtiments du site, y compris le
MSSS, ont «_été manqués_». Il affirme que le silo de stockage va continuer à fuir jusqu'à ce que sa partie la plus ancienne ne soit vidée, soit jusqu'à la fin des années 2050, au
lieu de 2040 comme prévu auparavant. «_À Sellafield, chaque jour est une course contre la montre pour achever les travaux avant que les bâtiments n'atteignent leur fin de vie_», a
déclaré le président de la commission, Geoffrey Clifton-Brown. «_Notre rapport contient trop de signes indiquant que Sellafield risque de perdre cette course_», a-t-il ajouté, affirmant que
le site présentait des «_risques intolérables_». En octobre dernier, le contrôleur des comptes britanniques, le National Audit Office, a encore revu à la hausse le coût du démantèlement de
Sellafield à 136 milliards de livres (161,6 milliards d'euros), soit 18,8% de plus que la précédente estimation de mars 2019. Les opérations de démantèlement doivent s'achever en
2125.