
Alors on crie...
- Select a language for the TTS:
- French Female
- French Male
- French Canadian Female
- French Canadian Male
- Language selected: (auto detect) - FR
Play all audios:
Précisément à Saint-Amand-Montrons et c’est une information du berry.fr. Il s’agit d’une vieille tradition qui refait surface…
Un crieur public va intervenir tous les samedi matin sur le marché dans le cadre d'une animation lancée par le théâtre de la Carrosserie Mesnier. C’est un théâtre qui existe depuis 20 ans.
C’est surtout un lieu de rencontre entre les habitants et les artistes. Là, le projet est de remettre au goût du jour la vieille tradition du crieur de rues.
Il scande des messages rédigés par des anonymes sur des thèmes très divers. Samedi dernier il a lu plusieurs messages. Des textes exprimant un espoir, une invitation à une manifestation du
week-end ou une petite annonce de vente de maison. Et il recommencera chaque samedi matin sur le marché jusqu'à la fin du mois de septembre. Alors tout le monde peut déposer un message au
crieur dans des boîtes prévues à cet effet dans deux magasins. Il est possible aussi de les donner à la compagnie Carrosserie Mesnier ou alors même directement au crieur sur le marché
sachant que ça peut être n'importe quel texte sauf des messages de haine. "Ça il y en a déjà assez !", explique Yannis Boussac, le crieur. Il se trouve que j’avais déjà évoqué cette activité
de crieur, il y a deux ans, à ce micro en parlant de Laurence Landry une crieuse qui a désormais douze ans de pratique. Elle elle crie dans les rues, dans les quartiers, dans les écoles de
Bretagne. Il y a de plus en plus de crieurs. Il est évident que le retour de cette forme ancestrale de messages criés publiquement nous dit quelque chose de l’état de notre société et de
notre pays. À mettre en parallèle avec la libération de la parole sur le web et les réseaux sociaux. Probablement y-a-t-il un lien avec l’impossibilité que ressent le peuple - ça n’est pas
un gros mot dans ma bouche - de se faire entendre de ceux qui le gouvernent. Comme si face au mépris, il restait le cri. Un cri que les politiques ne devraient pas ignorer parce que, comme
le dit le dicton : "Si tu fermes ta porte aux cris de ton voisin, ils te parviendront par la fenêtre".