Vasseur : "on considère les pilotes comme des dieux vivants"

Frédéric Vasseur, le directeur de la compétition de l’équipe Renault Sport, déclare qu’il a été frappé par la manière dont sont traités les pilotes de Formule 1 dans le paddock. Le Français,

copropriétaire de l’équipe ART Grand Prix avec Nicolas Todt, a vécu son premier Grand Prix comme patron d'écurie le week-end dernier en Australie. Interrogé par _L’Equipe_ sur ce qu’il

avait découvert en Formule 1 qu’il n’avait pas vu auparavant quand il était à la tête de son équipe de GP2 Series, Vasseur a répondu : "_La façon dont on traite les pilotes dans le

paddock._" "_On les considère comme des dieux vivants. On les perçoit comme des objets parfaits, quasiment intouchables alors que ce sont des êtres humains qui sont demandeurs de

progrès._" "_Très souvent, les écuries n’osent pas les impliquer, les pousser dans leurs retranchements pour faire avancer les choses. A mes yeux, c’est une erreur. Dans toutes les

autres disciplines du sport auto, on agit ainsi. Pourquoi ne le ferait-on pas en F1 ?_" Sur le plan de la performance, Vasseur concède avoir été frustré de voir ses deux pilotes finir

à la porte des points à Melbourne. "_Après l’arrivée, j’ai un peu pesté d’être passé à côté des points. Cela aurait permis de marquer les esprits, de récompenser les gars du travail

fourni_", confie-t-il. "_C’est normal d'avoir ce sentiment. Mais il faut vite passer à l’après. On ne récupère pas six mois d’arrêt comme ça ! Cela prendra du temps._"

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