
Emmanuel macron :"nous entrons dans une nouvelle ère"
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C’est sur un ton très grave que le président de la République, Emmanuel Macron a pris la parole mercredi soir. Evoquant une nouvelle ère, il a longuement décrit la menace que constituait
aujourd’hui la Russie. « Notre sécurité est menacée » a-t-il notamment déclaré ajoutant que face à ce danger l’Europe ne pouvait rester passive et qu’il était impératif de continuer à aider
l’Ukraine. Selon le chef de l’Etat, une paix durable est, certes, l’objectif premier à atteindre. « Mais pas à n’importe quel prix et surtout pas en négociant un cessez-le-feu fragile ». Et
de mettre en avant un danger à nos portes. « On ne peut plus croire la Russie sur parole ». Dans ce contexte, Emmanuel Macron a évoqué un indispensable réarmement de l’Europe. Une réunion
avec les états-majors des différents pays de l’Europe est prévue dès la semaine prochaine à Paris. « Il nous faut nous équiper davantage », a-t-il dit. Pour cela, « Tout le monde doit faire
des efforts dans ce domaine ». Emmanuel Macron a toutefois exclu une hausse des impôts concomitante en France. Il n’a pas donné d’ordre de grandeur de l’effort que consentira la France. Il a
toutefois promis un « débat stratégique sur la protection par notre dissuasion nucléaire de nos alliés européens ». Après l’Ukraine, il a également abordé le sujet de la guerre commerciale
entamée par Donald Trump. « La hausse des droits de douane, ne restera pas sans réponse de notre part ». Et d’ajouter qu’il va tout tenter pour convaincre le président des Etats-Unis de
revenir sur cette décision. Il a demandé au Premier ministre, François Bayrou, de lui faire des propositions dans les plus brefs délais. S’il a largement dramatisé la période présente,
Emmanuel Macron s’en est toutefois tenu à un discours empirique sans entrer dans les détails de ce qui se prépare. Comment sera financé l’effort du réarmement ? Quelle sera la note pour
chaque Etat européen ? Dans quel délai seront produites les armes ? Et par qui ? Il est toutefois symptomatique de voir que le chef de l’Etat a réintroduit, pour conclure, un terme que l’on
n’entendait plus depuis longtemps, celui de Patrie.